Quand on ne connaît pas bien comment internet fonctionne, le système des noms de domaine peut paraître un peu obscur. Les définitions que l’on trouve n’aident pas vraiment à comprendre le principe, et pourtant, c’est un système relativement simple que tout le monde utilise sans même s’en rendre compte.
Le nom de domaine c’est l’adresse d’un site internet. Dans votre navigateur, il apparaît dans la barre blanche en haut, qu’on appelle barre d’URL. Quand vous allez sur Google par exemple le nom de domaine c’est « www.google.fr », pour le tourisme sur les îles Loyautés ça sera « iles-loyaute.com ».
Internet fonctionne à la base avec des adresses IP, des suites de chiffres qu’on aurait du mal à retenir telles quelles. C’est comme si vous deviez retenir les coordonnées GPS des lieux pour vous y rendre plutôt que des adresses avec les numéros et le nom des rues. Pour reprendre l’exemple ci-dessus, l’adresse IP derrière « iles-loyaute.com » est « 202.22.232.132 ». A la place des adresses IP, on a donc inventé les noms de domaine, faciles à retenir, et créé un annuaire des correspondances entre les noms de domaine et les adresses IP : c’est ce qu’on appelle les DNS.
Du coup, pour accéder à un site internet, on indique son nom de domaine. C’est le navigateur et le système d’exploitation qui fait la traduction en adresse IP et va chercher le contenu du site à cette adresse : c’est transparent pour vous !
Choisir un nom de domaine, c’est un peu comme choisir un nom de société : il faut se poser plein de questions. D’abord, il faut qu’il soit compréhensible, lisible, qu’on n’ait pas de doutes sur la façon de l’écrire quand on va le donner à l’oral, que le nom donne une bonne idée du contenu du site… mais en plus de toutes les questions de cohérence, il va falloir faire quelques choix techniques. Le premier va être l’extension, qui est a dernière partie du nom de domaine. Pour iles-loyaute.com c’est le « .com », pour le site de la ville de Nouméa noumea.nc, c’est « .nc ». Il existe en réalité des centaines, voire des milliers d’extensions différentes, et si certaines sont censées indiquer que le site concerne un pays en particulier (comme le .nc pour la Nouvelle-Calédonie), ça n’est pas une obligation. Il peut exister des sites en .nc qui ne concernent pas la Nouvelle-Calédonie et des sites en .com, .net, .biz, .fr, ou .cequevousvoulez qui concernent la Nouvelle-Calédonie. C’est donc une indication, mais il ne faut pas s’y fier strictement!
Pour un site destiné aux calédoniens, vous pouvez évidemment choisir le .nc, ou une autre extension selon celle qui vous plaît. A titre d’exemple, l’office du tourisme de Nouvelle-Calédonie a choisi le .travel pour son site nouvellecaledonie.travel, tandis que le site Calédosphère bien connu des calédoniens a lui choisi le .com, sans que ça n’ait d’impact sur le public visé.
Un des critères indispensable pour le choix de votre nom de domaine est qu’il soit… disponible ! Si quelqu’un utilise déjà le nom de domaine que vous vouliez, il va falloir lui envoyer une demande de transfert et lui racheter s’il a envie de vous le vendre, ou alors en trouver un autre. Pour savoir si un nom de domaine est déjà réservé, on fait une requête « WHOIS » sur le nom de domaine. Vous pouvez par exemple utiliser ce site pour obtenir les informations concernant un domaine : https://www.namebay.com/whois . S’il existe un résultat, c’est que le domaine est déjà enregistré, sinon c’est qu’il est disponible et que vous pouvez l’acheter.
Il faut d’abord trouver un fournisseur de nom de domaine qui propose l’extension que vous avez choisie. Pour une extension mondiale classique, je vous conseille OVH ou Gandi au choix, les 2 sont très sérieux avec des prix attractifs. Pour un domaine en .nc, il vaut mieux passer soit par un revendeur local, soit directement par l’OPT qui gère cette extension grâce à sa branche Domaine.nc. Tout se fait en ligne sur le site internet dédié : domaine.nc.
Quand on réserve un nom de domaine, on le fait au minimum pour 1 an (2 ans minimum pour un .nc), et on peut même le faire pour plusieurs années à la fois. Lorsqu’il arrivera à expiration, il faudra le renouveler, c’est pourquoi il est très important d’indiquer une adresse e-mail de contact qui sera toujours consultée régulièrement même plusieurs années après.
Le prix varie donc en fonction de la durée de réservation. Pour un .com, .fr ou .net chez OVH, on est aux alentours de 10€ par an (1200F environ), et pour un .nc cela coûte 2940F pour 2 ans, soit 1470F par an. Les prix sont assez similaires pour ces extensions, mais il en existe de beaucoup plus cher, comme par exemple le .tickets qui vaut 459€ par an (environ 55 000F) ou le .auto à 2299€ par an (environ 275 000F)…
Une fois propriétaire de votre nom de domaine, il faut le configurer ! Chez OVH ou Gandi, la gestion des DNS, indispensable pour utiliser votre nom de domaine, est incluse, vous pouvez donc « faire pointer » votre domaine directement vers l’adresse IP de votre hébergement. Chez domaine.nc en revanche, il n’y a pas de gestion DNS, il faut donc trouver le service ailleurs. Certains fournisseurs d’accès à internet et fournisseurs de services internet proposent cette option, généralement à des tarifs dérisoires (par exemple 105F/mois). Renseignez-vous avant l’achat du domaine pour ne pas avoir de surprises!
Pour vous tout ça c’est du charabia, vous voulez juste que ça marche sans vous préoccuper des détails techniques? Ça tombe bien, je suis là pour vous guider et vous simplifier la vie numérique ! 😉